Joyeuse Garde | ||
Château du royaume de Logres. Initialement appelé la Douloureuse Garde, il est rebaptisé quand Lancelot, accomplissant ainsi ses premiers exploits, y met fin aux enchantements. C’est là que se réfugient Lancelot et Guenièvre lorsqu’ils ont été dénoncés au roi, dans la Mort le roi Arthur. Dans le Tristan en prose, la Joyeuse Garde est le lieu de séjour de Tristan et Iseut au royaume de Logres. |
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— Dictionnaire arthurien de la BNF |
Né en 1982 dans la sinistre ville de Saint-Étienne, F. de Lancelot a, dès qu'il l'a pu, eu le bon sens de déménager dans le Sud-Ouest de la France, à Toulouse.
Vingt ans à Saint-Étienne, vingt ans à Toulouse, il était temps de passer un nouveau cap :
En 2022, il s'envole pour la République tchèque, espérant trouver dans cette Mitteleuropa un souffle artistique moins moribond qu'en France.
Réfractaire à tout système, F. de Lancelot n'a jamais fait d'études — il n'a pas même fini le lycée, passant son bac en candidat libre à 28~ans, par curiosité.
Il n'en reste pas moins passionné d'histoire, de musique, de littérature — d'art.
Sa somme artistique se compose de divers groupes de musique, de deux romans, d'une poignée de nouvelles, de travaux poétiques et, enfin, d'une chaîne YouTube.
Jamestown est un groupe qui navigue entre l'indus, le heavy metal et l'électro, avec quelques touches de hardcore et même de funk.
Les mauvaises langues diront que Jamestown est un groupe qui ne ressemble à rien, et ils auront parfaitement raison : Jamestown est un groupe qui ne ressemble à aucun autre.
Entre 2013 et 2015, Jamestown a sorti deux EP, Electro Sushi et To All of You ainsi qu'un album, Untrue. Durant ces années, Jamestown est également monté sur scène à nombreuses reprises.
F. de Lancelot n'a que peu participé aux compositions du groupe, mais a assuré toutes les parties de batterie ainsi que certains choeurs.
Depuis le départ du chanteur, en 2015, Jamestown a cessé d'exister, au plus grand désarroi de la scène metal toulousaine..
Electro Sushi | ||
1. | Nightmarchers | 4:02 |
2. | Helmut | 3:26 |
3. | Diprosopus | 2:41 |
4. | Ronnie is Dead | 3:14 |
5. | No Way Out | 4:08 |
Untrue | ||
1. | Diprosopus | 2:42 |
2. | ElectroSushi | 2:23 |
3. | With my Hands | 2:57 |
4. | HRZ | 4:26 |
5. | N.I.B. (Black Sabbath) | 4:04 |
6. | Ronnie is Dead | 3:13 |
7. | Dirty Movies | 4:55 |
8. | Nightmarchers | 4:02 |
9. | Boys (Eye of Terror) | 4:08 |
10. | Lady of the Lake | 3:24 |
11. | Helmut | 3:19 |
12. | Cherno Alpha Blues | 3:52 |
To All of You | ||
1. | We are not Metal | 3:48 |
2. | Parasites | 3:26 |
3. | Tether | 3:39 |
4. | Deliverance Machine | 1:44 |
5. | All of You | 3:20 |
Fondé en 2015, le groupe Stellarvore rassemble trois musiciens :
Après une première démo, Stellarvore sort un premier et unique album, L'Orgueil des drapeaux et des flammes sur le label polonais Via Nocturna.
L'Année terrible | ||
1. | L'Année terrible | 3:50 |
2. | Le Faux Prophète | 7:38 |
3. | La Confession d'Icare | 3:34 |
L'Orgueil des drapeaux et des flammes | ||
1. | L'Aigle noir de Prusse | 2:59 |
2. | L'Année terrible | 3:49 |
3. | Pour la France | 3:36 |
4. | Le Poing de Njörd | 4:21 |
5. | Le Sourire du pendu | 5:12 |
6. | Le Faux Prophète | 7:32 |
7. | L'Éloge d'un meurtre | 9:49 |
8. | Première Confession (Icare) | 3:31 |
9. | Le Banquet | 6:33 |
Dystopie est le nouveau projet musical de F. de Lancelot, à la frontière entre black metal, shoegaze & chanson française mélancolique.
Il n'y a, pour l'instant, encore aucun enregistrement disponible.
La ville enfanta d’un soleil turgescent
Illuminant la nuit un bref instant
Une colonne de feu fulgura
Avant que l’obscurité ne finisse par retomber
Un nuage de cendre dévore les étoiles
Qui flottent au-dessus de la ville
Même la lune ne parvient plus
À briller dans cette nuée ardente
Je pensais œuvrer pour l’Éternel
Mais face à cette désolation
J’ai finalement compris
Les larmes aux yeux
Avoir bafoué mes allégeances
Assis sur le trône d’or de la foi
J’observe la triste ville impudique
Soufflée par ce sporophore en poussière
Le trône s’affaisse je suis à terre
Et je sens le noir vautour héraldique
De son bec pointu dévorer mon foie
Interrompant les susurrements du vent
Une pluie noire s’abat sur la ville
Les silhouettes pulvérisées sur les murs
Observent les cadavres immobiles
Gisant sur le sol calciné
Étendus au milieu des ruines
Ils semblent fouiller les cendres
À la recherche de leur vie passée
En haut du mont je m’imagine
Saisi par la grâce divine
Bras en croix je ferme les yeux
Et chutant sens mes cheveux
Dans le vent tournoyer
Pour finalement s’éployer
Je recherchais la pureté
Peu m’importait de vivre ou de mourir
J’ai cru en mes actes
Mais mes actes sont vains
Donc règne le néant
L’Éternel fit tomber sur l’antique cité
Une pluie de soufre et de feu
Porteur de lumière rongé par l’hybris
Tel Prométhée j’ai volé mon Dieu
Et mes flammes ont soufflé la ville maudite
(bis repetitas)
Le seul bien qui me reste encore
Au milieu de ce sombre décor
Est d’avoir pleuré quelques fois
Et déchu de mon trône d’or
Le vautour fouille toujours mon foie
Raphaël ne se voit pas comme un tueur en série. En réalité, il ne se voit même pas comme un tueur. Un terroriste, peut-être. Un homme de bon sens, sûrement. Mais quel est alors le moteur de ces atrocités qu’il commet ?
Attention, les thèmes évoqués et les scènes décrites peuvent être dérangeants. Livre déconseillé aux personnes trop sensibles.
Le monde est en guerre.
Les Parisiens tombent sous les bombes ou sous les balles de fusils d'assaut.
Les journalistes sont menacés et même assassinés.
Madrid, Londres, Bruxelles n'ont pas été épargnées non plus.
Nul futur obscur, nous sommes en 2015.
Au Moyen-Orient, la charia s'impose. Les chrétiens sont égorgés, leurs églises
dynamitées, les femmes ou réduites en esclavage ou voilées.
Perdu au milieu des causses aveyronnais, un loup solitaire rêve de grandeur.
Lui aussi voudrait en être, de cette guerre — lui aussi veut avoir du sang sur les mains.
Le Viol d'Europe, roman de 300 pages, est sorti le 13 novembre 2016, tout juste un an après les attentats de Paris.
Le Viol d'Europe est un livre émaillé d'œuvres d'art. Le personnage principal est d'ailleurs lui-même artiste. Au fil des pages, sont évoquées diverses peintures que voici.
Ninon, jeune étudiante à Science-Po, se retrouve un peu malgré elle à rédiger un mémoire sur la musique metal. Pleine de préjugés négatifs, elle découvrira que non seulement les metalleux ne sont pas tous des alcooliques crasseux, mais qu’en plus, ils peuvent être d’excellents musiciens. Et pire encore : des êtres humains tout à fait appréciables.
Introduite dans le milieu par son copain du moment, membre du groupe Aorasie, elle les suivra en tournées des bars miteux de leur région, en passant par l’Italie et l’Espagne, jusqu’au Japon. Les regardant jouer dans des salles toujours plus grandes, elle rêverait presque de les voir fouler l’une des scènes du mythique Hellfest…
Se plonger dans La Poétique des flammes, c’est découvrir le monde du metal de l’intérieur, vivre les concerts catastrophiques et les tensions entre les membres du groupe. Mais c’est aussi pouvoir rêver : s’imaginer dans les studios d’enregistrement, se projeter sur une scène, entendre les amplis ronronner avant que la guitare ne parte en larsen.
Le lecteur se prend à rêver en découvrant Aorasie, un groupe de metal qui se bat pour gagner sa place dans la scène musicale française et internationale.
Les musiciens se sont retrouvés dans ces pages, se rêvant fouler des scènes mythiques tout en ayant du mal à vendre trois albums à la sortie de leurs concerts.
Présenté lors du Hellfest 2019, le roman La Poétique des flammes y a rencontré un franc succès, tant auprès du public que des journalistes.
« Décrivant les musiciens dans leurs souffrances d’hommes (et de femmes), l’auteur dépasse la simple histoire d‘une success story, mais ouvre à nos yeux de béotiens un milieu complexe avec des codes qui ne connaissent pas de frontières. De la Finlande au Japon, un métalleux se reconnaîtra entre mille. Par sa culture et son ostracisme. Bel oxymore s’il en est. »
« Côté style, la lecture est rapide et agréable, F. de Lancelot évite les tournures alambiquées adorées des élèves de Bac L, se concentrant sur les histoires qu’il raconte plutôt que sur le moyen de le faire. Il préfère jouer avec les mots et la littérature quand il s’agit d’écrire les textes du groupe et s’amuse avec des références mises en exergue, on passe alors du pointu au populaire, de l’incongru au sacré. La plume connaît des codes mais n’en abuse pas et vu le public concerné, c’est tout aussi bien, il ne s’agit pas de lire « Splendeur et misère des fans de métal » pas plus que « Martine au Hellfest », le ton est donc juste et approprié. »
« Au travers de La Poétique des flammes, F. de Lancelot emporte le lecteur dans l’univers musical et furieux du metal, sous toutes ses formes. Les connaisseurs trouveront aisément leur repères tant les descriptions et références sont familières, les novices, quant à eux, seront amenés à découvrir ce monde contradictoire, à la fois brutal et pacifique. […] un récit épique dont on a du mal à décrocher. Une invitation à découvrir un univers fait de bruit et de fureur, certes, mais également, surtout fait d’un esprit fraternel et convivial ou la communauté et le partage sont des maîtres mots. »
« […] En clair, ce roman s’adresse aux fans de metal mais pas seulement. En effet, pour les non-metalleux, ce roman permet de découvrir tout un monde presque parallèle où des gens se battent pour que la musique existe, toutes les musiques.
En revanche, les musiciens vont revoir des scènes vécues avec leur groupe, des conflits des prises de décisions difficiles mais aussi des moments incroyables. »
« Les personnages du récit métal de F. de Lancelot sont riches en développements et en perspectives. L’écriture est souple, livide et captivante. Elle raconte la trame nihiliste d’un monde parallèle qui survit et se propage depuis les premières notes de Black Sabbath et de Motorhead.
Malgré la dureté du récit, et malgré l’agressivité de la musique, La poétique des flammes est un roman qui traite du Beau et qui peut autant s’adresser aux métalleux purs et durs qu’aux parfaits néophytes. La communauté métal, sous son voile de dérèglement, est tissée serrée, et elle continue à se cultiver à chaque fois qu’un mosher tombe et qu’il se fait relever. »
« Voici un livre qui ne nous laisse pas indifférent, nous dans la sphère métal et vous néophytes.
Une immersion dans le monde de la musique extrême a travers des personnages attachants que nous connaissons tous chez nous plus ou moins proches, un monde qui nous parle, une histoire presque vécu. »
« Avec Ninon, vous découvrirez, si vous ne connaissez pas déjà ça, le monde de l’autoproduction, le montage des tournées à l’arrache, le paiement d’un album de A à Z, les déconvenues scéniques… et plein de choses !
Un livre pour les fans de musique, mais aussi pour faire découvrir ce milieu à d’autres. »
« L’auteur s’en tire plutôt bien dans cet exercice de style, nous livrant une vision juste de l’adversité que doit quotidiennement affronter un groupe de musique. Évitant les poncifs et autres clichés inerrant au milieu des metalleux véhiculé par une presse grand public, La Poétique des flammes est un livre agréable à lire qui peut être un bon moyen de découvrir le milieu pour les néophytes et une approche côté coulisse pour les fans. »
« Il ne s’agit pas d’un documentaire mais bel et bien d’un roman. J’ai beaucoup aimé la manière dont le sujet était présenté. Chaque personnage a un rôle important et son histoire est très bien mise en valeur. On s’attache à chacun d’eux, même si certains sont plus borderline que d’autres. L’écriture est agréable et détaillée, ce qui nous permet de ressentir les différentes atmosphères évoquées dans ce livre. On trouve également, et c’est très plaisant, des poèmes et textes de chansons calligraphiés par Le Scriptorium de Cassiodore ainsi que des illustrations réalisées par NETHER. »
« En résumé, La Poétique des flammes est un roman qui nous plonge au cœur du monde du métal et nous pousse à la réflexion avec des personnages torturés et assurément humains. Véritable objet d’art par les différentes œuvres que renferment ses pages, il vous fera évoluer dans cet univers parfois méconnu et vivre le quotidien d’un groupe d’un genre atypique en pleine ascension vers le succès. La musique y est omniprésente et transcende tout, pour nous offrir une intrigue bien ficelée, multiforme et haletante. On ne ressort pas indemne d’une telle lecture, menée par une main de maître. C’est l’un de ces livres que l’on referme avec regret et pour lequel on aimerait bien qu’il y ait encore quelques rappels ! »
Cinquante poèmes des plus grands auteurs de la langue française présentés et analysés par F. de Lancelot.
Livre disponible prochainement
Cinquante poèmes des plus grands auteurs de la langue française présentés et analysés par F. de Lancelot sur le thème du féminin.
Livre disponible prochainement
Voici six nouvelles écrites par F. de Lancelot et disponibles en libre téléchargement.
Les amateurs d'humour grinçants apprécieront Le Six Millionième, qui parle des dernières minutes d'Adolf Hitler et de son souci de la précision.
Les habitués de fantasy trouveront leur bonheur avec L'Amour de la montagne, qui a été écrite suite au questionnement suivant : comment les Nains se reproduisent-ils ?
Les lecteurs à la recherche d'un travail plus sérieux et plus abouti pourront se tourner vers la nouvelle Où es-tu Kiškis ? Kiškis signifie Lièvre en lituanien. Et celui-ci est le gardien silencieux de la forêt primaire qui s'étend non loin de la Baltique.
Faute d'illustrations, chaque nouvelle est ornée d'un timbre en cohérence avec le contenu de l'histoire — en espérant que le lecteur saura apprécier cette modeste excentricité.
Cette nouvelle aborde un thème difficile puisqu'il y est question de viol. Comment réagir quand on se fait mordre la main qu'on essaie de tendre vers l'autre ?
#refugiés #viol #plainte #silence #suicide
Une des questions qui revient souvent dans l'heroic fantasy concerne le mode de reproduction des Nains. Pour Tolkien, l'existence de Naines est avéré, nous laissant donc penser à une reproduction par gamétogenèse. Dans la série télévisée Les Pouvoirs de l'anneau, il est même question de Naines noires, ce qui est plutôt curieux pour une fiction d'inspiration germano-nordique.
La nouvelle L'Amour de la montagne prend un parti différent : les Nains naissent des entrailles de montagnes et quand ils meurent, rejoignent la montagne.
#Tolkien #Nains #montagne #guerre #mort
L'aupniaphobie est la peur de l'insomnie. Savoir que l'on va se battre toute la nuit pour essayer de trouver le sommeil peut être quelque chose de très angoissant : on se retrouve seul face à nos peurs, face à notre solitude, face au néant de la vie. Cette nouvelle explore les affres nocturnes de l'aupniaphobe.
#aupniaphobie #nuit #sommeil #insomnie #angoisse
Dans quelque forêt mystérieuse s'étendant non loin de la mer Baltique, habite Kiškis, le lièvre mystique. Il garde l'œil sur ses bois, observant les nobles, et les sorcières traversant sa forêt. Mais quand, lors d'une chassen l'un des cerfs sacrés a été tué, la forêt ne peut rester sans réagir et une malédiction s'abat sur la ville. Par quel moyen pourrait-on la conjurer ?
#Lituanie #lièvre #sorcière #forêt #mystique #nature
Les blagues sur les Juifs sont drôles parce qu'elles sont de mauvais goût, mais elles sont aussi un peu trop faciles... Même l'humoriste Dieudonné a été obligé d'inviter Robert Faurisson pour donner un peu de relief à son humour antisémite un peu fade
Cette nouvelle, Le Six millionème, prend le pari de faire de l'humour sur les Juifs de façon un peu originale, sans tomber ni dans la facilité ni dans le mauvais goût. Le pari est-il réussi ?
#Juif #Hitler #suicide #bunker #MadeInGermany
On dit que l'amour est capable de sauver quelqu'un du suicide. Mais parfois, c'est l'inverse, c'est l'amour qui pousse au suicide.
#amour #suicide #corde #forêt #pélerinage
Mes travaux poétiques sont disponibles dans leur intégralité à l'adresse ci-dessus. Voici cependant quelques extraits.
Voyant l'aigle chaque jour le soleil frôler,
Hanté par l'ombre pesante du purgatoire,
Tel Icare s'élançant de son promontoire,
Pour fuir les ténèbres, je voulais m'envoler.
Par Vanité, j'approchais de l'Astre ocellé.
Je voulais égaler Sa bonté, sans savoir
Qu'à trop approcher la Lumière, ce pouvoir
Allait désagréger mon faible corps ailé.
Mais j'ai compris durant ce tourbillon sans fin :
Il m'a offert les ténèbres — cadeau précieux.
Je n'ai besoin ni de lueur, ni de prière ;
Et quand cette chute s'arrêtera enfin,
Je me relèverai, le regard vers les cieux,
Car mort, mon âme deviendra pure lumière.
Je n'entends pas un bruit : ni pleurs, ni hurlement.
C'est un calme étrange qui emplit l'atmosphère ;
Alors, un peu sonné, égaré, je me terre
Dans un long mutisme — mon seul apaisement.
J'ai beau me tenir droit, silencieusement,
Chaque discours, pensée, murmure, commentaire,
Oui, chaque impression est un pas supplémentaire
Sur le sentier qui mène à mon effondrement.
Si je le sais dormir d'un éternel sommeil
Et qu'il ne reverra plus jamais le soleil,
Je ne réalise toujours pas son absence.
Si j'entends encore ses rires, ses humeurs,
Ils ne font que trahir ces sinistres horreurs :
Son corps rigide, froid, et son profond silence.
Avec une certaine nonchalance,
À son arbre, le pendu se balance.
Comme il est fier de son nouveau collier !
Et s'il fallut au dos ses deux poings lier,
C'était pour mieux exposer à la horde
Sa somptueuse parure de corde.
Il se pavane, le menton bien haut,
Lui qui hennissait quelques jours plus tôt.
Le faisandage ronge sa peau brune ;
Des vers en sortent comme d'une prune.
Pourtant, le soir, quand souffle l'aquilon,
Comme s'il était joué du violon,
Il danse tel un faune, cabriole,
Claque son intestin sur sa guibolle ;
Il vole au gré du vent, comme un drapeau
— Parfois tombe même un bout de peau.
Le matin, sa carcasse reposée
Qui ruisselle d'une fine rosée
Aime à accueillir quelques étourneaux
Utilisant comme des marches d'escabeaux
Ses côtes décharnées. Là, ils picorent
Sa chair, extirpent des vers qu'ils dévorent.
Un vol de corbeaux s'est plus tôt repu
De ses yeux et de son visage lippu.
Ainsi, hormis quelques lambeaux pendants,
Ce visage n'a gardé que ses dents.
Mais le pendu ne reste pas de marbre :
Sans lèvres, il apparaît souriant.
Quelle joie ! il peut enfin, insouciant,
Se balancer à la branche d'un arbre.
La chambre,
Havre de solitude où nage le tourment,
Havre aux sanglots parfaits, sans perle ni sans lame
Où se noient les espoirs, où l'esprit, doucement
S'émembre.
Néant !
Écho cannibalesque et pourtant oriflamme
De l'angoisse absolue, de l'infinie terreur,
Dévoreur d'étoiles scintillantes en l'âme
Séant.
Ô chambre,
Havre tumultueux, règne du dévoreur.
Au travers de la nuit, ténèbre sidérale,
Le poète, l'esprit encore épars, l'horreur
Remembre.
Néant !
Oh ! Toujours le néant ! La chute vespérale
Te couronne, ô néant. Tu domines, sournois,
La nuit et son esprit — agonisant d'un râle
Fluent.
La chambre,
Calice aux voluptés, sépales comme harnois.
Gouffres vertigineux, de la muse déclose,
Brasillent de grands yeux mêlés d'un vert siennois
Et d'ambre.
Néant !
Sans elle, fanaisons, mort des vers, de la prose
Ton règne est annoncé, ô l'infinie noirceur...
Mais la beauté triomphe ; et ton empire explose
Béant !
La chambre,
Triste cénotaphe, souvenir de l'horreur,
L'odeur capiteuse de la muse vénale
Dont volent les cheveux, et qui, avec ardeur,
Se cambre.
Néant !
Toi, qui la dévorais, égérie virginale,
Quel prix vertigineux pour te croire envolé :
Agonie, souffrance, langueur libidinale.
Pourtant...
Perdue entre les chaînes humoristiques et les diffusions en direct de jeux vidéo, il existe une chaîne appelée Le Cénacle et qui parle de poésie, d'art, d'esthétique. Que dire d'autre, sinon l'éternel : « Likez les vidéos et abonnez-vous à la chaîne. »
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Les impressions de poème ne sont commandables que par email auprès de l'auteur. Chaque tirage est limité à 30 exemplaires datés, signés et numérotés à la main par l'auteur, ce qui en fait des œuvres d'art. En ces temps d'inflation, n'est-ce pas là un investissement intéressant qu'une oeuvre poétique prête à encadrer ?
Chaque tirage est réalisé sur papier glacé de haute qualité et dans un format standard permettant de les mettre sous cadre sans difficulté.
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